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Voix contre les violences faites aux Congolaises

Friday 9 April 2010, by

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Tony B., un ami, un ami belge de la RDC, m’avait fait parvenir une invitation (qu’on pouvait trouver sur Congocultures entre autres) annonçant »un bal masqué de Ngungu organisé par l’association Bawaza vzw, en l’honneur de la femme et de l’enfant pour soutenir l’action d’INTAL au Congo Kinshasa.«, pour le 3 avril 2010, à Bruxelles - Saint Josse. [...]

Comme un déplacement pour le week-end de Pâques était prévu, en un tour de main, deux places furent reservées. Comme l’événement avait lieu à Saint-Josse, il nous fallait une adresse non loin de l’adresse (!). On fait recours à Internet, on constate que ce n’était pas loin de la Place Rogier, donc de Sheraton, l’hôtel chouchou de l’association des Congolais de l’étranger. Et que voyons-nous? Hôtel des Colonies, na masoko ya Sheraton (derrière Sheraton)! Le Cinquantenaire obligeant, on reserve une chambre à l’hôtel des Colonies pour deux nuités, à un prix battant toute concurrence! Hèlas, l’hôtel n’avait que Colonies de nom, aucune trace de Danis, Stanley, linvingstone etc. Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, on y a pris quartier. Saint-Josse se trouvant dans Bruxelles neerlandophone, on avait préféré passer par la Hollande, en 3h1/2 d’autoroute de Coblence, on y était. C’était vendredi, le 02-4-2010. On avait du temps devant nous. On a pris le métro Place Rogier, destination Porte de Namur (Matonge). Je voulais acheter le "ntondolo" et au moins un CD de Mimi Mongo et ou le CD "Grand Kasaï", ni l’un ni l’autre n’était disponible. C’est ainsi que je m’étais contenté des CD de Franco 1957/58/59 et de celui de Le Bayuda avec Lelimba live à la Fikin. Faute de ntondolo, j’avais acheté les matonge et les safous chez "Wenze ya Ngambela", un gars sympa.

Deux observations toute miniscules: 1) alors qu’on était chez Musicanova, deux jeunes hommes entrèrent dans le magasin avec un sac de voyage. Le déposèrent par terre, l’un l’ouvrit et l’autre en fit sortir un "badmantil" (Paul salisa nga, kipompidou ebounga) et nous le proposa contre espèce sonnante. Nous déclinâmes gentillement son offre. 2) Tout juste à la sortie de la galerie, se tenait un jeune homme, en pleine discussion, en lingala, avec une jeune femme. J’étais passé tout juste à côté d’une crise d’apoplèxie, après avoir vue une jeune fille, la vingtaine, toute JAUNE, comme la craie que nos "messieurs ou madame" utilisaient au cours de dessin sur le tableau noir au Congo belge! Croyez-moi: elle avait un visage jaune! Je n’avais jamais vu cela auparavant de près. Et ce jeune homme avait un visage, qui avait une couleur dont il avait déposé la marque! Il avait de lèvres tout noires. Le visage? Imaginez-vous la couleur ya moto d’un abcés, qui refuse de crever!

[video:bawasa0410st.mp4:Voix contre les violences faites aux Congolaises (16min17)]

Revenons au bal masqué de Ngungu
Le programme, sous la modération de Mr. Metuzera, prévoyait l’accés dans la salle à 14h00 et le début à 15h00 avec un débat.

  1. Surprise.
    Je reconnais Mme Maddy Thiembe, une activiste qu’on ne présente plus. C’est elle qui devait faire une présentation sur les femmes et les enfants en situation de conflits et de postconflits. Entretemps, la salle était déjà pleine. Dans un silence lourd, l’auditoire suivit l’exposé de Mme Thiembe.
    A la fin, il y eut un débat sous forme de suppléments et compléments de Tundanonga, de commentaires et de critiques constructives de la part de Mr. Ngandu, journaliste congolais résident à Bruxelles.
    Le second volet fut les témoignages d’une jeune femme ruandaise dont la famille, à Gisenyi, avait accuelli de déplacés ruandais fuyant la progression de l’APR/FPR venant du Nord du Ruanda, avant de se retrouver refugiée à l’Est de la RDC. Comme elle vivait à Anvers, elle livra ses témoignages en flamand, témoignages que Mr. Metuzera traduisit en français.
  2. Les artistes-philosophes
    Artiste-philosophe? C’est quoi ce charabia? Un artiste-philosophe, grosso-modo, est une femme, un homme qui est à la fois philosophe, et, dans le cas précis, humoriste et cabaretiste.
    les 3 artistes philosophes de la soirée: Pie Tshibanda, Dieudonné Kabongo que je revoyais après 40 ans (Athenée de Kalina à Kinshasa) et Princesse Mansia M’Bila, dans l’ordre d’apparution. Lorsque j’avais 5, 6, 7 ans et que je regardais les films de Charlie (Charlie Chaplin), Charlot et Costellot (Stan et Laurel) ou Mata-Mata et Pili-Pili-Pili, à force de rire, la vessie devenait incontrôlable et j’avais chaque fois, le devant de ma culotte toute mouillée. Maintenant, étant devenue adulte, la vessie est sous contrôle. On a trépigné de pieds et JE aussi, tellement le rire ne pouvait être géré autrement. Hilarant! Mais, plein d’enseignements et de matière à reflexion. Car chaque histoire était le reflet dela société congolaise tant en RDC à des époques différentes que celle des communautés congolaises en Occident. Au-delà, le manque de communication dans toute societé: conflit de communication dans le couple, conflit de génération, conflit culturel, conflit lingusitique: C’est à qui? C’est acquis! Les thèmes congolo-congolais; des thèmes universels basés sur des préjugés irrationnels (la gestion du temps); les thèmes sur l’émancipation de la femme immigrée qu’autochtone, lorsque la femme est la seule source de revenus du foyer; les thèmes sur l’éducation des enfants, lorsque le couple est déstabilisé; les thèmes sur les coutumes juridiques occidentales, lorsque le Papa, sur décision judiciaire, doit quitter le toit familial et la délinquance juvénile sous sa forme violente de street gangs etc.
  3. Le défilé des Mamans masquées
    Avant de passer au défilé des Mamans, Princesse Mansia s’autointroduit. Après, elle entama a cappela, un oldie but goldie (oldy & goldy) de Franco et l’OK Jazz dont le texte original dit à peu près ceci "Mama naboti mwana na kati ya butu na Léo. Nga makila mabe etc.". La version de Princesse Mansia sur la RD Congo fait couler les larmes na molema/motema. Heureusement, elle s’arrêta à temps, lorsqu’elle avait senti et remarqué que l’émotion était tout juste avant d’atteindre le point de non retour. Princesse Mansia M’bila: à partir de ce samedie, 3 avril 2010, vous êtes désormais "La Grande Royale", ancienne Princesse Mansia, la reincarnation de l’héroïne de Cheik Hamidou Kane dans "L’avanture ambigue".
    C’est sous la bienveillante supervision de La Grande Royale, ancienne Princesse Mansia, que ce défilé eut lieu. A la sono, un DJ sympa dont le nom m’échappe - qu’il veuille bien m’excuser -, Faya Tess dans Nadine. N’entendez pas par les Mamans, les mamans! Mr. Ngandu et Pie Tshibanda nous avaient fait remarquer que ce concept est pluridimensionnel: elle s’étend de sa propre fille, en passant par son épouse et sa mère biologique pour s’étendre à toutes les femmes, peu importe leur âge. C’est ainsi que défilèrent sous la musique Faya Tess les Mamans, une à une, superbe, élègante, souriante, en exhibant de pas de danse de la rumba congolesa dans sa forme la plus pure. La plus jeune avait à peine de 12 ans. Elles étaient venues de toute la région de Grands Lacs africains (sauf de l’Ouganda, faute d’Ougandaises connues en Belgique) et certaines résidaient en Hollande.
    Lorsque toutes prirent place sur le podium, La Grande Royale, fit cadeau à chacune d’une pièce de wax. Mais, elles avaient, chacune à son tour, ôté le masque avant de se présenter. La distribution des cadeaux sous les acclamations nourries, ayant pris fin, La Grande Royale nous (le public) demanda de choisir la Reine de Ngungu.
    Toutes étaient magnifiques, superbes, charmantes, belles, joyeuses, insouciantes, souriantes et méritaient toutes, d’âtre la Reine de Ngungu. La Grande Royale constata qu’elle avait mis le public devant une équation insoluble. Et c’est le public qui sauta à son secours: Toutes sont les Reines de Ngungu et chacune portera la courrone pendant un mois et dans 12 mois (samedi saint 2010), la dernière reine Ngungu et les autres dauphines se retrouveront ensemble avec nous dans la salle pour continuer la tradition. Unissomo, la proposition fut acceptée.
    Bawasa vzw invite en 2011.
  4. Dîner
    Du riz, de boulettes de mbika (graines de couges moulues) dans une sauce aux bitekuteku, le chikwanga, le magnoc grillé à l’huile de palme et les mapapu du cocorico ya kokalinga (ailes de poulet grillées) constitués le menu. Culture belge oblige, les invités n’emmèrent pas de sachets, alors que la quantité était telle qu’on pouvait satisfaire l’appétit d’une compagnie (150-200 soldats affamés). Damage ezalaki somo. Nzungu ya loso ya gabatonne, okokanisa moitié ya tonneau ya mafut’ambila. Nzungu ya limbri (cocorico ya gaillard). Les invités furnet d’abord d’abord servi par Une Maman qui veillait au grain que chaque invité obtienne la même portion. A la fin du premier round, selfservice jusqu’à ce que chaque invité se mit à chantonner "naliyi naliyi natondi, libumu esengi merci".
  5. Bal
    Un bal comme les Congolaises seules savent organiser. En cercle, on avait dansé le vrai rumba ya Mama Angebi. Au milieu du cercle, les danseuses/danseurs après quelques pas, prenaient du cercle qui un homme, qui une femme pour prendre la place.

Une soirée politico-culturo- culinaro- mondaine (Paul que penses-tu de ce mot?)

Sur l’étalage, on pouvait se procurer une publication d’intal "Le Congo. Un choix pour l’indépendance" pour 2EUROS et un dvd de Médecine pour le Tiers Monde bilingue "Pédagogie des affamés / Met honger naar school" pour 5EUROS (Paul, je sais écrire na ligala ya flaamd ko! Douter lisusu.)

Dr. Shungu M. Tundanonga-Dikunda
Public & Policy Affairs Consultant
PF 62 02 45
D-10792 Berlin (Germany)


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